Des chemins de fer, les rapports de production domestique, l’espèce humaine dans le vivant, la tâche d’un philosophe, l’occupation d’un terrain, les ambivalences écoféministes, l’enseignement sacrifié, les morts sans noms et la poésie de Nâzim Hikmet : nos chroniques du mois de mai.
☰ Habiter l’Ouest, de John Brinckerhoff Jackson — photographies de Peter Brown
Tour à tour théoricien du paysage, professeur hétéroclite ou cow-boy, il reste toujours aussi malaisé de décrire le travail de John Brinckerhoff Jackson. Et la découverte d’un tapuscrit inédit par le géographe Jordi Ballesta n’arrange en rien notre affaire. Habiter l’Ouest ajoute aux recueils déjà traduits la monographie d’une région peu connue des États-Unis — le Texas Panhandle, soit ce que les Grandes Plaines ont de plus plat, monotone et désertique. De la rencontre de Jackson avec le photographe Peter Brown dans les années 1980 naît un projet commun : décrire et mettre en image les paysages ordinaires de ce territoire. Mais textes et photos ne paraîtront pas : la présente édition est la première, toutes langues confondues, à leur donner une vie matérielle. L’ouvrage s’ouvre sur une série d’images en vignette ou pleine page saisissant la vie rurale du nord du Texas, ses habitants et ses paysages singuliers où le ciel semble écraser toute chose. Le texte de Jackson retrace ensuite l’histoire spatiale de la région, « d’un paysage fondé sur le sens du lieu
à un paysage fondé sur la mobilité : de la maison comme point de convergence, à la rue et à l’autoroute ». Il montre comment la « libre pâture » a dûment marqué l’imaginaire étasunien, tout en n’ayant duré que quelques décennies. L’invention des barbelés, puis l’arrivée du chemin de fer, ont transformé les manières d’habiter et de travailler. Le temps réglé, quantifié, s’est imposé comme l’étalon devant lequel s’évaluent la production, la consommation — jusqu’à la vie même. C’est l’intérêt de Jackson pour les stigmates insignifiants marquant le paysage qui se révèle le plus stimulant. Les chemins ruraux, les voies agricoles, les maisons précaires des pionniers et les caravanes des travailleurs contemporains ont plus de sens pour lui que les points de vue mis en avant par l’économie touristique. La description de la fictive Choctaw City, ville qui ressemble à toute et à aucune, finit de convaincre de l’intérêt de poser son regard sur les paysages de l’ordinaire, quelles que soient ses formes. [R.B.]
Wildproject, 2016
☰ Le Genre du capital, de Céline Bessière et Sibylle Gollac
Si les rapports économiques de production sont structurants des classes sociales et de leur reproduction, analyser la place de l’institution familiale s’avère complémentaire et décisif pour comprendre la manière dont s’accumulent et se transmettent les richesses. D’où viennent les inégalités patrimoniales entre les femmes et les hommes en France ? Pour répondre à cette question, Céline Bessière et Sibylle Gollac ont mené une minutieuse enquête sociologique : monographies de familles, exploitation de données statistiques et enquêtes de terrain constituent la méthodologie employée pour saisir la nature genrée du capital. Il s’agit ici du capital au sens marxiste, mais aussi bourdieusien, soit l’« ensemble de ressources accumulées dont on peut tirer des profits sociaux ». Or ceux-ci sont largement masculin — alors que les femmes participent pleinement à sa production, notamment sous forme de travail domestique gratuit. Derrière un droit formellement égalitaire, les autrices exposent tout un ensemble de stratégies sexistes mises en place par les familles, avocat·es et notaires : qu’il s’agisse de la répartition de biens lors d’une rupture conjugale, la transmission d’une affaire familiale, l’attribution d’un héritage ou encore la question des pensions alimentaires, le résultat est, de fait, défavorable aux femmes. Au cœur de ces médiations, le rôle des professionnel·les du droit consiste — entre autres choses — à « mettre en conformité avec le droit les arrangements économiques inscrits dans les stratégies familiales de reproduction ». Au reste, la dimension de classe n’est jamais évacuée de l’ouvrage : les inégalités de genre se combinent avec les inégalités sociales, et les amplifient. Par cette exploration et cette politisation des « arrangements économiques familiaux », ce travail constitue une importante contribution à la mise en lumière des « rapports de production domestique ». [M.B.]
La Découverte, 2020
☰ Manières d’être vivant : enquêtes sur la vie à travers nous, de Baptiste Morizot
Inépuisable sur la piste des animaux sauvages (loups, cervidés, ongulés, oiseaux…), Baptiste Morizot, en philosophe-pisteur, interroge d’un point de vue perspectiviste ce qui fait de nous des vivants, et comment nous pouvons comprendre, dans l’éthologie animale, ce qui nous lie à eux. La fable qui est dénoncée ici est celle qui consiste à croire que l’humanité est autre chose qu’une forme singulière d’animalité. Plus qu’une fable, c’est un mythe fondateur de l’espèce humaine, qui l’a coupée du vivant qui la tisse pourtant, et qui est responsable de la crise écologique actuelle. À travers ces récits d’expériences, l’auteur propose autant d’exemples d’itinéraires croisés qui illustrent les rencontres éthologiques, géopolitiques et diplomatiques entre humains et non-humains. Il s’agit avant tout de rétablir une forme de sensibilité aux êtres qui nous entourent, de sortir du huis clos caractéristique de la distinction entre la nature et la culture, pour mieux considérer « tout le vivant inséparé ». Reconstruire un souci commun des interdépendances entre espèces, comme modus operandi éthique et politique. Moins que des espèces, il y a d’abord des manières diverses d’être vivants ensemble : la nomenclature et les arbres phylogénétiques importent peu. L’image de l’arbre, d’ailleurs, avec ses ascendances et ses descendances, illustre mal la réalité de notre appartenance au monde ; l’auteur préfère à cette métaphore verticale une métaphore horizontale : nos « ancestralités animales », écrit-il, « sont comme des spectres qui [n]ous hantent, remontant à la surface du présent ». Il convoque ainsi ce qui affleure à la surface de notre espèce : la parenté essentielle avec les non-humains, et non pas l’exceptionnalité humaine. L’objectif est celui d’une « cosmopolitesse », un ajustement du regard sur les mille manières de vivre des humains et non-humains qui ne placent pas les premiers devant les seconds, mais dedans le monde biologique. Le récit des pistages captive, il en émane une narration naturaliste et poétique qui ne peut que séduire : faire corps avec le reste du monde vivant, plutôt que s’y opposer, est aussi, chez Baptiste Morizot, une esthétique. [C.M.]
Actes Sud, 2020
☰ Sur une colonne absente — Écrits autour de Merleau-Ponty, de Claude Lefort
Multiples sont les champs où s’est exercée la pensée de Claude Lefort, le conduisant tant vers la phénoménologie que vers la théorie politique ou la réflexion esthétique — ou, plutôt, l’incitant à articuler l’ensemble pour tenter de cerner la place du philosophe devant l’Histoire et la société humaine. Un philosophe qui n’est jamais au-dehors, et dont le point de vue n’est ni celui du survol, ni celui du surplomb : il est toujours dans la société comme il est dans l’Être. C’est dans le sillage de son maître Merleau-Ponty, dont la mort prématurée aura privé la phénoménologie française de l’un de ses plus prometteurs développements, que Lefort tente d’esquisser ici quelques réponses aux immenses énigmes livrées par la situation politique de son temps : d’où parle le philosophe devant l’Histoire ? quel est le sens même de la philosophie politique ? Si le politique a besoin d’une philosophie, et non d’une science, c’est bien parce qu’il ne saurait recevoir de réponse définitive, ni trouver un achèvement dans un système clos — car le philosophe est toujours renvoyé à l’Histoire et ses accidents, et par-là se trouve toujours reconduit aux questions les plus anciennes et fondamentales. La réflexion incessamment reconduite ne se concentre plus seulement sur tel événement ou tel fait, mais sur l’institution sociale elle-même — ou, pour reprendre les termes de Lefort, sur notre inscription dans l’Histoire « en tant qu’il compose un rapport avec l’Être ». Il s’agit dès lors de restituer, bien au-delà d’un contenu positif de la philosophie, la part irréductible d’indétermination qui réside à la fois dans le champ social-historique, mais aussi dans la pensée elle-même. Tout comme il n’y a pas d’ordre intelligible des phénomènes donné une fois pour toutes, il ne peut y avoir, comme le laissait entendre Sartre, une élaboration philosophique totalisante qui ne serait que le miroir des structures sociales de son temps. Modeste est donc la tâche du philosophe, encore que le plus dur soit précisément de parvenir à cette modestie. [A.C.]
Gallimard, 1978
☰ Irréductibles — Enquête sur des milieux de vie de Bure à N.-D.-des-Landes, de Sylvaine Bulle
« [L]à où la critique est forte, les acteurs sont en avance sur les sociologues », avance l’une d’entre elles, Sylvaine Bulle, en conclusion d’un ouvrage rare sur un insaisissable mouvement politique : l’autonomie. Peut-être n’est-ce justement pas d’un mouvement dont il est question, mais plutôt d’un « moment » qu’il convient d’observer avec les yeux curieux de qui partage une partie de ses affects. C’est donc d’une sociologie « non pas engagée mais embarquée », critique et pragmatique, que l’autrice se réclame en préambule de son enquête. Cette dernière, menée pendant trois ans à Notre-Dame-des-Landes et, dans une moindre mesure, à Bure, ne cherche en rien l’objectivation d’un illusoire sujet « zadiste » ; ce sont les formes de vie autonomes, observées en situation — l’occupation d’un territoire à défendre — que la sociologue a tenté de décrire afin de les « traduire conceptuellement pour en montrer les cadres intellectuels et pratiques, susceptibles de témoigner d’une histoire modeste ». Sylvaine Bulle endosse ainsi tantôt la posture critique des autonomes envers la légalisation de la lutte ou une pensée du réenchantement du monde, tantôt celle des « appellistes », à visée plus stratégique, ou bien celle de libertaires, écologistes radicaux et autres groupes politiques plus ou moins identifiés. Selon ces positionnements sont abordés les modes d’organisation éprouvés, ainsi que l’auto-institution de normes au sein de groupes anti-autoritaires et la conflictualité qui peut en dériver. Là où le récent Habiter en lutte faisait la chronique historienne de l’opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis quarante ans, la présente enquête se distingue par son désir de garder intacte l’inventivité quotidiennement observée, la variété des formes de vie cohabitant sur ces quelques kilomètres carrés de bocage. Il fallait cette plume amie pour dessiner une telle sociologie de l’autonomie, nécessairement « située, fragmentaire », propre à saisir des êtres et des situations définitivement irréductibles. [R.B.]
UGA Éditions, 2020
☰ Être écoféministe, théories et pratiques, de Jeanne Burgart Goutal
Si « écoféminisme » est un mot qui commence à sonner familièrement pour certaines oreilles — féministes, écologistes ou seulement attentives —, le mot, sans être piégé, ne se laisse pas aisément apprivoiser. On freine en craignant l’intrusion d’un essentialisme mortifère, ou bien l’on devine se cacher sous cette appellation une ribambelle d’illuminées soufflant à l’oreille des plantes au solstice d’été. Certes, ce sont des éléments qui fondent certains écoféminismes, et l’auteure n’élude aucun aspect des pratiques diverses qui s’en revendiquent. Dans cette enquête philosophique à la première personne, elle ne contourne pas les problèmes mais tourne autour sans chercher à distinguer ce qui serait le « bon écoféminisme » du mauvais, entendre l’irrationnel. Car ces mouvements sont tissés en nébuleuse davantage qu’en continuum, et se succèdent, s’entrelacent dans des luttes et théories diverses, trames d’un « passé radical, utopiste, révolutionnaire, tissé de créativité, de rêves grandioses et fous ». On rencontrera ainsi, pêle-mêle : le Greenham Common Women’s Peace Camp en 1981, le groupe français Écologie-Féminisme-Centre, l’écrivaine-sorcière Starhawk, les critiques de Janet Biehl visant l’écoféminisme, les cultes néo-païens à la Déesse, les travaux de Maria Mies ou encore la controversée Vandana Shiva. Toute une partie du livre est d’ailleurs consacrée au séjour de l’auteure en Inde, au sein de l’association Navdanya. Qu’il s’agisse du sempiternel dualisme nature/culture, des rapports entre les sexes ou de l’organisation des sociétés, tout est toujours beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Si l’écoféminisme peut parfois sembler fantaisiste, ce qui compte, au fond, « ce n’est pas la prétendue scientificité
du discours, mais la force symbolique, la puissance de mobilisation, la portée heuristique, l’appel de nouvelles contrées et de nouveaux imaginaires ». Reste à savoir lesquels, et comment s’y prendre pour les ramener sur Terre. [L.M.]
L’Échappée, 2020
☰ Ils ont tué l’école, de Marion Armengod
Cet ouvrage, Marion Armengod le dédicace à tous les enfants du 93 ainsi qu’aux enseignants. Après plusieurs années de journalisme, « lasse des rédactions asphyxiées par les restrictions budgétaires », l’autrice décide d’opérer un tournant dans sa carrière professionnelle pour se diriger vers « le plus beau métier du monde » : enseignante. Nul besoin de reprendre ses études : un master de journalisme en poche, un CV, une lettre de motivation puis 20 minutes d’entretien suffisent à signer un CDD — rien de plus. Elle raconte, dans ces pages, les péripéties d’une vie de remplaçante : « Je repars avec un exemplaire de mon contrat et pour seule consigne de me rendre dans mon école de rattachement à Pantin le lendemain pour passer une journée en observation
. Je ne saisis pas encore que cette journée sera ma seule et unique préparation avant d’être baladée tous les jours aux quatre coins d’un des départements les plus difficiles de France pour enseigner dans des classes de maternelles et d’élémentaires. » Cette première année d’école est rythmée par les nouvelles affectations quotidiennes et les multiples activités auxquelles Marion n’est pas formée — comme encadrer une sortie à la piscine avec des enfants qui ne savent pas nager… L’autrice dénonce également les conditions vétustes dans lesquelles elle exerce ce nouveau métier : absence de chauffage, bâtiments délabrés, l’ensemble sur fond de misère sociale. Impuissante face à certaines situations — ainsi du jeune Walid, qui a dû fuir la Syrie et dont la famille se voit menacée d’expulsion —, Marion Armengod n’en raconte pas moins les moments heureux passés auprès d’enfants curieux de découvrir le monde. Vidée par cette expérience, elle quittera les bancs de l’école le cœur serré. Un livre nécessaire, pour briser le silence imposé par l’Éducation nationale aux enseignants. [M.S.-F.]
Seuil, 2019
☰ La Mort aux frontières de l’Europe : retrouver, identifier, commémorer
Les frontières de l’Europe ne se réduisent pas à des démarcations géographiques ou topographiques, mais s’apparentent à de véritables systèmes de contrôle, eux-mêmes inféodés à un régime de violence qui court à son propre perfectionnement. Les barrières se renforcent, les escadrons frontaliers pullulent, les drones, radars thermiques et autres technologies de guerre s’invitent dans la partie pour « sécuriser » les zones frontalières et y empêcher le passage de migrants. Ceux-ci, hommes ou femmes, jeunes ou vieux, enfants ou nourrissons, périssent ou disparaissent en grand nombre, plus ou moins loin de ces frontières qu’ils ont en vue et que les gouvernements européens tendent à ôter de leur horizon d’espérance même. Stratégie de dissuasion, dit-on. Conséquences mortifères, répond cet ouvrage à plusieurs mains. Or les chiffres manquent. Béance, point d’interrogation insupportable, les morts ne sont pas comptés officiellement par les instances étatiques. Ou, du moins, les chiffres euphémisent et se contredisent. Les morts ne sont donc pas nommés — encore moins honorés. L’ouvrage propose un aperçu des différentes initiatives qui tentent de pallier ce manque, rappelant que les migrants sont victimes de politiques qui, en alliant discours sécuritaire et action vaguement humanitaire, occultent la question fondamentale de la responsabilité. Ici, « l’usage militant de la statistique donne à lire, sous un jour nouveau, la liste des naufrages accidentels, des pannes tragiques au milieu de la mer, des asphyxies causées par un moteur défaillant. Dénombrer vise à déchiffrer les effets d’une politique ». Après l’effort d’énumération, émergent les récits qui viennent lester les chiffres du poids des voix. Ainsi de Wilfrid, né en RDC, qui raconte le franchissement des barrières de Melilla, ou encore un extrait de la pièce de théâtre 81 avenue Victor Hugo ou du documentaire Les Messagers. Concis, ce livre fait — par les chiffres, par l’histoire et par les mots — l’état des lieux mortifère de nos frontières. [L.M.]
Le passager clandestin, 2017
☰ C’est un dur métier que l’exil, de Nâzim Hikmet
C’est là une anthologie du légendaire poète turc, homme de l’exil, de la prison et de la lutte. Un format de poche qui honore son nom, une couverture d’un rose vif sur laquelle s’avance, tout juste esquissée, la silhouette du communiste. Les vers sont libres (l’inverse aurait surpris) et les jours d’été passent comme un « train jaune ». Il n’est plus l’heure pour l’auteur de parler de la lune, de la rose ou des oiseaux : bourrer sa pipe, d’abord, puis regarder l’horizon rouge. Au fil de ses poèmes, on croise un bolchevik, des chevaux, une jambe infirme, du cuivre et même une définition du bonheur : « Terre, soleil et moi ». Il y a Lénine et le paysan Mehmet, Paris et ce grand fumeur de Gabriel Péri ; il y a bien sûr ce beau poème, un jour chanté en français par Lavilliers, sur ce qu’est l’Homme (« la plus drôle des créatures »). « Le monde était mon linge », écrit Hikmet, et il l’étend désormais entre les murs de sa prison. Alors il songe à dehors, aux animaux, aux combats et aux vents. Et se dit qu’il « faut vivre / Comme si jamais tu ne devais mourir ». Là, les femmes nouent leurs cheveux comme un secret ; là, un chien a le museau très noir ; là, un avion s’envole pour Cuba. C’est la révolution. Pardon, la Révolution. Hikmet confie rajeunir chaque jour de son séjour — il y a du lyrisme officiel dans ce reportage poétique, s’entend. Car à quoi bon aller sur la lune tant qu’un être humain ne mange pas à sa faim ou en rançonne un autre ? Après La Havane, Prague. On tourne une page, on traverse huit mille kilomètres. « La grande humanité voyage sur le pont des navires », et le poète rêve d’atteler ses écrits aux bœufs de labour et jure : la poésie sera affaire de liberté tant que l’on comptera un esclave ici-bas. On referme le livre, Hikmet nous confiant qu’il est tout à la fois turc, asiatique et africain : un compagnon de route, en somme. [E.B.]
Le Temps des cerises, 2014
Photographie de bannière : DR
REBONDS
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