Traduction de quatre articles parus dans ctxt | Ballast
Voici un mois que la bande de Gaza est la cible de bombardements de masse suite à l’attaque criminelle conduite par le Hamas — 808 civils ont, pour le moment, été identifiés en Israël. Sur les 2,2 millions d’habitants que compte ce minuscule territoire, soumis à un blocus illégal depuis 2006, 1,5 million d’entre eux ont déjà été poussés à l’exode. « C’est du nettoyage ethnique », analyse Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU. Et de poursuivre : « Il faut arrêter la furie et la rage d’Israël. » Si le gouvernement français avait jusque-là témoigné d’un soutien sans faille au régime colonial d’extrême droite israélien, allant jusqu’à interdire la plupart des manifestations en soutien aux victimes palestiniennes, Emmanuel Macron semble infléchir légèrement sa position : il vient d’appeler au cessez-le-feu réclamé, depuis plusieurs semaines, par la presque totalité du monde. Il aura fallu attendre la mort de plus de 10 300 Gazaouis — dont environ 4 230 enfants. Depuis la fin du mois d’octobre, le journaliste palestinien et militant pour les droits humains Mahmoud Mushtaha envoie au média espagnol ctxt, quand les conditions le lui permettent, la chronique journalière qu’il tient sous les bombes. Nous traduisons ses quatre premiers textes.
29 octobre 2023
L’air est chargé de tension et la bande de Gaza, assiégée, subit une nouvelle série d’attaques. Gaza, là où je suis né et où j’ai grandi, est un lieu rempli de peur et d’incertitude. Les bombardements continus nous rappellent à chaque instant que nous ne vivons que pour survivre d’une attaque à l’autre — les rêves ne sont plus que des décombres. Il s’agit d’une lutte pour la survie et la question qui plane au-dessus de nos têtes comme un nuage sombre est la suivante : « Quand est-ce que ce traumatisme prendra fin ? »
La nuit du vendredi 27 octobre, j’étais assis dans la maison de ma tante, dans une pièce où se trouvaient neuf personnes, éclairée à la lueur des bougies. Devant les avertissements des forces d’occupation israéliennes, ma famille et moi avions été contraints d’évacuer notre quartier. Soudain, alors que nous essayions, avec nos proches, de nous mettre un peu à l’aise, nous avons entendu une forte détonation et l’intensité du bombardement a fait trembler la maison. Nous nous sommes précipités vers les fenêtres pour voir ce qu’il se passait dehors.
« En créant une situation de black-out médiatique à Gaza, l’occupant israélien entend nous tuer en nous maintenant silencieux. »
La bombe était tombée près de la maison de notre famille, où mon frère, Islam, sa femme et leurs trois enfants s’étaient réfugiés. De peur, mon cœur s’est arrêté de battre et nous avons essayé de les appeler, mais le service était coupé. Au bout de quelques minutes, nous avons appris qu’ils allaient bien. Le choc n’était pas dû à la force de l’impact, ni à la préoccupation qui était la nôtre pour la famille de mon frère — malheureusement, nous étions habitués à de telles circonstances ! Le choc, c’était que le gouvernement israélien avait isolé Gaza du reste du monde et, littéralement, de toute personne extérieure.
Ces deux derniers jours, Israël a coupé Internet et tous les services de communication palestiniens pour l’ensemble de la bande de Gaza assiégée. Lorsque les communications sont coupées, tu ne sais pas ce qui se passe à l’extérieur, tu ne peux pas contacter tes proches et, pire encore, si ta maison est bombardée et qu’il y a des blessés, personne ne peut appeler une ambulance pour les secourir. En créant une situation de black-out médiatique à Gaza, l’occupant israélien entend nous tuer en nous maintenant silencieux.
1er novembre 2023
Pour le vingtième jour consécutif, la bande de Gaza a subi une attaque massive des forces d’occupation israéliennes. Selon le ministère de la Santé de Gaza, 8 330 personnes sont mortes, en majorité des enfants et des femmes, des suites des bombardements incessants. Le long blocus qu’impose Israël depuis 2006 a affecté tous les aspects de la vie des Gazaouis, que ce soit dans les secteurs de la santé, de l’éducation ou de l’économie, et a restreint la capacité de circulation des habitants du territoire. Après toutes ces mesures, le gouvernement israélien a cette fois imposé un « blocus total » aux Gazaouis : tout en poursuivant ses attaques continues, il prive Gaza d’eau, d’électricité, de nourriture et de carburant.
« Nous sommes ici pour mourir. Israël nous a tous condamnés à mort, y compris les enfants, qui n’ont pas de lait », me dit Um Fadi, 39 ans. Celle-ci s’est réfugiée dans un collège : elle cherchait un lieu sûr pour sa famille après que les attaques aériennes israéliennes ont détruit son logement. « Nous sommes juste venus dans cette école, l’école Tufah, pour trouver un refuge sûr pour nos enfants, même si on pense qu’il n’y a aucun lieu sûr à Gaza, explique-t-elle. Nous n’avons pas d’électricité, ne serait-ce que pour charger nos téléphones et prendre des nouvelles de nos proches. » Elle poursuit : « Nous n’avons pas d’eau non plus, chaque jour mes enfants se battent pour obtenir un litre d’eau. » Um Fadi a six enfants, deux filles et quatre fils. Les personnes déplacées n’ont pas accès aux produits de première nécessité. À Gaza, la crise humanitaire a atteint son paroxysme.
« Nous ne partirons pas de l’hôpital, nous n’avons pas d’autre endroit où aller. Si Israël doit nous tuer ici, qu’il le fasse. Nous n’avons rien à perdre. »
Feda Abed-elhady, 23 ans, a été évacuée vers l’hôpital Al-Quds de Tal-elhawa, dans la ville de Gaza. « Ma famille et moi avons été obligés de nous réfugier ici depuis que les forces d’occupation israéliennes nous ont sommés d’évacuer les immeubles de Tal-elhawa », raconte-t-elle. « Pour nous qui sommes déplacés, la situation est terrible, il n’y a ni nourriture, ni eau, même les toilettes ne sont pas en nombre suffisant pour toutes les personnes qui se trouvent dans l’hôpital. » Feda ajoute : « On doit attendre des heures avant de pouvoir aller aux toilettes, des enfants et des personnes âgées ne supportent pas cette situation. » « Faute de carburant pour travailler, beaucoup de boulangeries sont fermées, si bien qu’il faut se battre et souffrir pour obtenir un morceau de pain », conclut-elle.
Voici quelques jours, l’armée israélienne a annoncé qu’elle allait lancer une attaque sur l’hôpital Al-Quds. Bien que le droit international interdise de bombarder ou de détruire les infrastructures médicales, à Gaza, Israël commet ce genre de crimes de guerre. Il y a une semaine, l’armée israélienne a bombardé l’hôpital Al-Mamadani [Al-Ahli Arab], tuant environ 650 civils qui avaient été évacués là-bas. Le docteur Bashar Murad, directeur de l’hôpital Al-Quds, déclare : « Nous avons des patients et des blessés, environs 14 000 personnes déplacées se sont réfugiées ici parce que, pour elles, c’est un lieu sûr. Ces gens essayent de sauver leurs familles, nous ne pouvons pas les évacuer. » « Nous ne partirons pas de l’hôpital, nous n’avons pas d’autre endroit où aller. Si Israël doit nous tuer ici, qu’il le fasse. Nous n’avons rien à perdre » me dit Feda Mushtaha.
Tandis que des massacres de civils se déroulent à Gaza, 2,3 millions de personnes souffrent de la faim et ne peuvent pas se procurer de nourriture. Les magasins sont quasiment vides et l’aide humanitaire qui arrive à Gaza n’est pas suffisante pour couvrir les besoins de la population. En temps normal, c’est environ 500 camions qui entrent quotidiennement dans la bande de Gaza. Aujourd’hui, en raison de l’offensive militaire israélienne et du blocus total de Gaza, les habitants souffrent des restrictions portant sur l’aide humanitaire. Au début de l’offensive, Israël a refusé l’arrivée de l’aide à Gaza et, depuis trois semaines, les Nations unies font pression pour que 15 à 20 camions puissent passer chaque jour. L’observatoire EuroMed Droits, un réseau dont le siège est a Genève, a déclaré « suivre avec beaucoup d’inquiétude les bombardements systématiques israéliens, qui exacerbent la crise alimentaire dont le paroxysme a été atteint ces derniers jours ».
« Devant la catastrophe humanitaire à laquelle nous faisons face, nous essayons de survivre avec notre âme », raconte Basmallah Al-Shawa, 19 ans, qui ajoute : « Nous vivons nos derniers jours, si nous survivons aux bombes israéliennes nous ne survivrons pas à la famine, il n’y aucun moyen pour qu’on reste en vie. » Basmallah complète avec tristesse : « Pendant des jours notre alimentation a dépendu de morceaux de pain. Aujourd’hui, les deux boulangeries de notre quartier sont fermées, si nous sommes encore vivants ces prochains jours, nous ne savons pas ce que nous ferons. » Les habitants de Gaza vivent dans la peur et sont confrontés à une terrible situation de pénurie d’eau et de nourriture.
2 novembre 2023
« La capacité du système de santé de Gaza est déjà limitée en raison du blocus israélien déployé depuis 2006. Avec l’opération militaire en cours, il s’effondre à mesure qu’Israël déploie son offensive terrestre. »
« Le système de santé s’est effondré », a fait savoir le docteur Ashraf Al-Qudra le mercredi 1er novembre. Le porte-parole du ministère de la Santé de Gaza a indiqué que le principal hôpital du territoire, celui d’Al-Shifa, comme celui d’Al-Indonesian, allait cesser de fonctionner durant la nuit suivante car les forces d’occupation israéliennes empêchent le réapprovisionnement en carburant depuis le début de l’offensive dans la bande de Gaza le 8 octobre. Les générateurs de l’hôpital vont être arrêtés. « La capacité du système de santé de Gaza est déjà limitée en raison du blocus israélien déployé depuis 2006. Avec l’opération militaire en cours, il s’effondre à mesure qu’Israël déploie son offensive terrestre », a quant à lui affirmé le docteur Al-Qudra.
Selon le ministère de la Santé de Gaza, 9 056 personnes, parmi lesquelles 3 719 enfants et 1 929 femmes, ont été tuées au cours des incessantes attaques israéliennes qui, ce mercredi, en sont à leur vingt-sixième jour consécutif. Par ailleurs, 2 000 personnes sont portées disparues sous les décombres. La Défense civile à Gaza n’est pas en mesure de secourir les blessés dus aux importantes destructions provoquées par les attaques aériennes israéliennes. Selon les chiffres fournis ce mercredi par le Bureau des médias de Gaza, 44 300 bâtiments sont complètement détruits et 136 100 sont partiellement détruits.
Le gouvernement du Hamas a déclaré, jeudi 2 novembre, que 195 personnes avaient perdu la vie cette semaine suite aux attaques israéliennes dans le camp de réfugiés de Jabaliya, le plus grand que compte l’étroit territoire palestinien. Entre « les martyrs et les blessés », « le nombre de victimes du premier et du second massacre de Jabaliya dépasse un millier », a annoncé le bureau de presse du gouvernement du Hamas dans un communiqué faisant référence aux attaques du mardi 31 octobre et du mercredi 1er novembre. « Nous avons enregistrés 195 martyrs, 120 disparus sous les décombres et 777 blessés. »
Ce jeudi, l’armée israélienne a largué des bombes au phosphore blanc sur une école de l’ONU dans le camp de réfugiés de Beach, au nord de Gaza, où se sont abrités des milliers de déplacés palestiniens. Ça n’est pas la première fois qu’Israël utilise le phosphore blanc, interdit au niveau international. Pourtant, il en a été fait usage dans plusieurs zones de la bande de Gaza, notamment sur l’hôpital Al-Shifa. Le réseau EuroMed Droits a en partie documenté l’usage fait par Israël des munitions au phosphore blanc dans ses bombardements sur des civils dans le quartier Al-Karama, au nord de Gaza, qui ont entraîné la destruction d’une part importante du quartier et la mort de plus de 30 personnes.
« Actuellement, l’hôpital Al-Shifa, le plus important du territoire palestinien assiégé, prend non seulement en charge les blessés, mais aussi environ 30 000 déplacés. »
L’augmentation du nombre de blessés, qui se porte à 21 890, met à mal les services médicaux à disposition des Gazaouis. Le matériel médical disponible dans la bande de Gaza n’est pas suffisant pour faire face aux massacres en cours. « Nous demandons à la communauté internationale et au monde de nous aider en nous fournissant du matériel médical et en ouvrant les frontières aux blessés graves », a déclaré le docteur Al-Qudra aux médias présents à Gaza. Le poste frontière de Rafah a été ouvert mercredi pour que les blessés soient accueillis. « Le 1er novembre, l’Égypte a ouvert le point de passage de Rafah afin de recevoir 81 personnes blessées », a pour sa part indiqué le journaliste et analyste égyptien Ahmed Gomaa. Si on prend en compte la situation et l’engorgement des hôpitaux, « les 81 blessés qui ont pu sortir du territoire assiégé ne représentent rien », comme l’a dit un interne en médecine. Dans le viseur des forces d’occupation israéliennes se trouvent 19 hôpitaux, 49 cliniques et 39 ambulances.
Parmi les hôpitaux et les cliniques, beaucoup ont arrêté de délivrer des services en raison des dégâts causés par les bombardements israéliens ou de l’absence de matériel médical. L’unique hôpital de la bande de Gaza qui délivre des soins à des patients atteints de cancer a complètement cessé de fonctionner. Dans un communiqué de presse, le ministère de la Santé a indiqué que l’hôpital turc Al-Sadaga a dû interrompre son activité et arrêter de fournir ses services à cause « du manque de matériel médical et de carburant ».
Actuellement, l’hôpital Al-Shifa, le plus important du territoire palestinien assiégé, prend non seulement en charge les blessés, mais aussi environ 30 000 déplacés qui se sont rendus dans les lieux à la recherche d’un endroit sûr, depuis que leurs habitations ont été bombardées par l’aviation israélienne. « Depuis deux jours, il n’y a plus d’eau pour boire à l’hôpital », raconte une femme âgée qui y a été évacuée. Israël conduit une campagne brutale d’anéantissement et de destruction à l’encontre de la population civile, ce qui ne fait qu’aggraver toujours plus la situation dans les hôpitaux de Gaza.
3 novembre 2023
L’agression brutale israélienne à Gaza en est à son vingt-septième jour et déjà, parmi les journalistes et les professionnels des médias, 38 personnes ont été assassinées — 12 l’ont été à cause de la guerre en Ukraine durant toute l’année 2022. Le syndicat des journalistes palestiniens a publié une déclaration dans laquelle il indique que, depuis le 7 octobre 2023, 25 journalistes palestiniens et 13 travailleurs du secteur médiatique ont été tués à cause des bombardements incessants menés par l’armée d’occupation israélienne.
« Que les forces israéliennes s’en prennent délibérément à des journaliste reflète une politique systématique dont le but et de réduire au silence et de cacher, de masquer la vérité sur les massacres israéliens à Gaza. »
« Que les forces israéliennes s’en prennent délibérément à des journalistes reflète une politique systématique dont le but est de réduire au silence et de cacher, de masquer la vérité sur les massacres israéliens à Gaza. En éliminant les journalistes sur le terrain, Israël cherche à contrôler le récit des événements et à manipuler l’opinion publique à son avantage. Non seulement ce choix politique viole les principes de la liberté de la presse, mais il sape également le droit d’accès à l’information et à la recherche de la vérité », a affirmé Ahmed Dremly, journaliste freelance à Gaza. Ahmed Al-Sammak, journaliste gazaoui, a quant à lui déclaré : « Les meurtres de journalistes, de nos collègues, et les attaques à leur encontre, portent gravement atteinte à la liberté de la presse, pilier fondamental de la démocratie. À la lumière de cette attaque, nous remplissons un rôle crucial en rapportant et en couvrant ce qu’il se passe à Gaza, et nous ne nous arrêterons pas. » Le nombre croissant d’assassinats de journalistes et de professionnels des médias dans la bande de Gaza est un motif d’inquiétude grave qui, de façon urgente, exige l’attention. La politique systématique menée par Israël, consistant à viser et tuer les journalistes ne fait pas que perpétuer une culture de l’impunité : cela empêche également le public mondial d’accéder à la vérité.
Pour la cinquième semaine [consécutive], les travailleurs du secteur de la santé alertent sur le fait que les attaques aériennes israéliennes et le siège de Gaza provoquent une catastrophe humanitaire. Les médecins ont fait état d’un nombre considérable de victimes, s’ajoutant aux milliers de civils déplacés qui ont pris les hôpitaux pour refuges. Le docteur Osama Jarada se lamente : « Les conditions dans l’hôpital Al-Shifa sont extrêmement mauvaises. Il y a beaucoup de blessés dans l’hôpital, il n’y a pas suffisamment de médicaments ni de lits et certaines opérations sont effectuées sur le terrain. Par ailleurs, le personnel de santé est épuisé, il travaille vingt-quatre heures par jour, et aucun mot ne peut véritablement décrire la brutalité de l’agression israélienne à l’encontre de Gaza. »
L’ONG EuroMed Droits affirme quant à elle qu’« Israël commet des crimes à grande échelle contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza. Au cours de son escalade belliqueuse, Israël a coupé la distribution de l’électricité, les approvisionnements en eau, en nourriture et en carburant à Gaza, façonnant la menace d’une catastrophe humanitaire imminente ». Elle ajoute : « Ce qui se passe à Gaza est une catastrophe humanitaire totale. » Ahmed Shareif, 23 ans, a été déplacé dans l’hôpital Al-Shifa. Il explique que « ça sent le sang et la pourriture partout ». Bien que l’hôpital Al-Shifa soit le plus important du territoire, il n’est pas suffisant pour accueillir tous les blessés et les déplacés qui s’y sont réfugiés, si bien que des tentes ont été installées à l’extérieur pour prendre en charge les blessés.
Les bombardements israéliens ont atteint l’hôpital Al-Helo, situé également dans la ville de Gaza et qui se substitue à la maternité de l’hôpital Al-Shifa, utilisée pour prendre en charge les blessés. À l’heure actuelle, 16 des 35 hôpitaux ont cessé de fonctionner à cause des bombardements et de l’absence de carburant. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lancé que « le niveau d’aide humanitaire qui peut entrer à Gaza est pour le moment complètement inadéquat et disproportionné par rapport aux besoins de la population de Gaza, ce qui aggrave la tragédie humanitaire ». Les médecins sont contraints de réaliser leurs interventions chirurgicales sans anesthésie, même quand il s’agit de victimes des bombardements ou de femmes qui accouchent avec une césarienne.
Pour le vingt-septième jour d’affilée, la force d’occupation israélienne continue de refuser l’acheminement de carburant dans la bande de Gaza. Et Philippe Lazzarini, commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), de préciser : « Sans carburant il n’y aura pas de réponse humanitaire. L’aide ne parviendra pas à ceux qui en ont besoin, il n’y aura pas d’électricité pour les hôpitaux, il n’y aura pas d’accès à l’eau potable et les provisions pour le pain ne seront pas acheminées. »
Traduit de l’espagnol par la rédaction de Ballast | Mahmoud Mushtaha, « Crónicas desde el infierno », ctxt, 29 octobre‑3 novembre 2023
Photographie de de bannière : après une frappe aérienne israélienne sur la bande de Gaza, le 12 octobre 2023 | Atia Mohammed | Flash90
Photographie de vignette : des Palestiniens s’abritent dans une école de l’UNRWA à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 octobre 2023 | Atia Mohammed | Flash90
REBONDS
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☰ Lire notre traduction « Une pluie de missiles sur Gaza ne sera jamais une solution », Yuval Abraham, octobre 2023
☰ Lire notre traduction « Israël-Palestine : en finir avec l’apartheid est le seul chemin pour la paix », Ronan Burtenshaw, octobre 2023
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