Entretien inédit pour le site de Ballast
« C’est la prochaine arène majeure de la lutte« , lançait Angela Davis en 2012 à propos de la question animale. Et de poursuivre : il est temps de mettre en place d’autres relations humaines et non-humaines. Fidèle à cette tradition émancipatrice1, la cofondatrice de l’organisation Paroles de femmes, Dalila Awada, militante féministe et antiraciste québecoise, revient avec nous sur son engagement en faveur des animaux. On a tout à gagner, avance-t-elle, à considérer que la vie humaine n’est pas la seule à avoir de la valeur — et donc à placer l’abolition de l’exploitation animale au cœur du combat collectif contre l’ordre capitaliste, sexiste et raciste.
Votre position est inconfortable, dites-vous : le mouvement animaliste fait parfois preuve de racisme et le mouvement antiraciste perçoit parfois la cause animale comme secondaire, ou comme une affaire de « bourgeois blancs ». Comment sortir de ces impasses ?
D’emblée, je précise que ce n’est pas le mouvement animaliste et le mouvement antiraciste qui sont réfractaires de part et d’autre : ce sont des parties de ces mouvements. Il y a aussi des gens qui travaillent à créer des ponts. D’autres encore ne s’en préoccupent pas, sans toutefois verser dans la décrédibilisation. Mais, de manière générale, il y a effectivement de la réticence à intégrer ces deux luttes ensemble. Je le comprends bien. Les liens sont aujourd’hui évidents pour moi parce que j’y ai consacré du temps, mais on ne nous a pas habitués à penser la cause animale et la cause antiraciste ensemble. Je crois pourtant qu’on gagne à ne pas établir une hiérarchie entre les deux : un être qui souffre est un être qui souffre. Ce n’est pas de la sentimentalité excessive de le dire : la compassion est aussi une manière pragmatique d’être au monde. Plusieurs chercheuses et chercheurs ont noté qu’une des choses qui structure à la fois le racisme et le spécisme2, c’est la minimisation, l’occultation ou le déni de la souffrance de ceux qui sont considérés différents. Et parce que leur souffrance nous touche moins, on arrive à fermer les yeux ou à justifier les injustices et les inégalités qui provoquent ces souffrances. Concrètement, s’investir dans l’une ou l’autre de ces causes est exigeant. On ne peut pas se diviser à l’infini. Une des approches qui peut être adoptée est celle de la non-agression : on peut ne pas adhérer ou ne pas vouloir y consacrer du temps, sans pour autant miner les efforts de celles et ceux qui travaillent dans d’autres mouvements.
Vous parlez d’ailleurs d’une « logique commune » entre le racisme et le spécisme. Cette articulation n’est pas forcément intuitive pour le lecteur lambda…
« Les critères établis pour déterminer qu’un animal est inférieur à un humain sont des critères arbitraires. »
Pour être plus précise encore, je dirais qu’il y a des logiques communes dans le fonctionnement et les visées — mais aussi des spécificités. Je pense d’abord à l’organisation hiérarchique du monde. Un monde dans lequel les êtres vivants n’ont pas la même valeur, dans lequel on juge qu’il est naturel que certains soient subordonnés à d’autres, dévalorisés au détriment d’autres. Comme l’expliquent les auteures Aph et Syl Ko [essayistes antiracistes et féministes afro-américaines connues pour leur engagement antispéciste, ndlr], dans cette grande hiérarchie, le racisme et le spécisme distribuent des places : cette distribution de places et de rôles peut sembler naturelle. « C’est comme ça », c’est « la loi du plus fort » ou du soi-disant plus « civilisé ». En réalité, il n’y a rien de naturel là-dedans. Les critères établis pour déterminer qu’un animal est inférieur à un humain sont des critères arbitraires. Tout comme ceux qui établissent que certains groupes humains sont inférieurs à d’autres. Et celui qui exploite, violente et se voit au sommet de la hiérarchie n’est pas le plus fort : il est celui qui a bénéficié d’avantages historiques, géographiques, matériels… Quand bien même serait-il le plus fort, d’ailleurs, que ça ne justifierait aucune exploitation. Il y a également des avantages à diminuer la valeur d’un être vivant, à l’altériser.
De quels types ?
C’est ce qui permet de justifier son exploitation ou sa façon d’être traité avec moins de considération. Puisqu’on n’exploite ni ne violente nos égaux, il nous faut des « moins importants » : des humains qui peuvent faire le travail ingrat et sous-payé, par exemple, et des animaux qui peuvent être enfermés pour produire des œufs, du lait, de la viande, de la fourrure, servir de cobaye ou de divertissement… Une autre des logiques communes est celle de la dépersonnalisation. Combien de fois doit-on préciser qu’un seul musulman n’est pas représentatif de tous les musulmans ? Albert Memmi parlait du fait d’être « noyé dans le collectif anonyme ». Ce n’est pas bien différent avec les animaux : ils sont dépouillés de leur individualité. Ce qui, encore une fois, rend plus facile la haine, la déconsidération ou l’exploitation… Et souvent tout ça à la fois.
Vous rappelez que le langage raciste se double d’un mépris pour les animaux. De fait : on ne comprend pas l’entreprise coloniale, esclavagiste et génocidaire sans le référent animal, constamment mobilisé — les Native Americans ont été décrits comme des ânes ou des chiens, les Noirs comme des singes, les Juifs comme des rats…
Le thème de l’animalité a forgé une grande partie des mythes racistes, oui. C’est un dispositif de domination redoutable. C’est encore vrai aujourd’hui, même si, de manière générale, ça se manifeste avec plus de subtilité. C’est que l’animalisation de l’Autre est nécessaire pour l’exclure du cercle de la moralité. C’est parce qu’il est considéré plus proche de l’animal que de l’humain qu’on arrive à fermer les yeux sur les injustices et sur les violences qu’il subit. Cet imaginaire animal est aujourd’hui actif à l’égard des musulmans, jumelé aux thèmes de l’envahissement et de l’infestation : sur les réseaux sociaux, on trouve des commentaires les qualifiant de coquerelles, de cafards, de rats… En gros, ils sont trop nombreux, peu utiles, polluent et dérangent. Et vous savez ce qu’on fait aux « bestioles » qui nous « infestent »… L’anthropologue Ghassan Hage le décrit brillamment dans Le Loup et le musulman : il dit que la métaphore animale n’est pas qu’une catégorie raciste d’observation, mais une déclaration d’intention. Être comparé à un rat n’est d’ailleurs pas la même chose qu’être comparé à un renard : l’animal ou l’insecte en question nous renseigne sur la nature des sentiments envers celles ou ceux qu’on animalise et les actions qu’on voudrait entreprendre à leur égard.
Vous avez évoqué les auteures afro-américaines d’Aphro-ism. Elles écrivent en effet que « le racisme nécessite la notion d’animalité » et qu’on ne pourra pas détruire le racisme en continuant de massacrer les animaux — et réciproquement. C’est la coupure animal/humain qu’il faut repenser ?
« En finir avec cette coupure philosophique animal/humain, c’est affaiblir le racisme en éliminant un de ses outils les plus puissants. »
Absolument. La politologue Armelle Le Bras-Chopard écrit que le référent animal a une fonction idéologique : celle « de permettre l’asservissement des bêtes et justifier la domination d’êtres humains ». Florence Burgat précise quant à elle que ce référent est péjoratif parce qu’il existe une définition ontologiquement dégradée de l’animalité. Ce qu’elle décrit aussi comme une animalisation des animaux eux-mêmes : ils sont rabaissés, privés de respect et de dignité. Voilà qui rend la notion d’animalité utile au racisme : on a décidé au préalable que l’animal est inférieur, qu’il est l’antithèse de ce que devrait être l’humain. En finir avec cette coupure philosophique, c’est affaiblir le racisme en éliminant un de ses outils les plus puissants.
Votre critique du capitalisme s’appuie sur vos préoccupations écologiques. Mais il existe aussi, au sein des courants décroissants, écosocialistes ou anti-productivistes, un éloge du petit élevage, de l’abattage soi-disant « éthique » — voire une condamnation brutale de la cause animale…
Mes amis philosophes diraient probablement que c’est une question de perspective ! Dans une perspective conséquentialiste3, il est évident que les petits élevages sont moins pires que l’élevage industriel. La grande majorité des souffrances infligées par les humains vient de l’élevage et de la pêche industriels, pas des petits élevages bio. De ce point de vue, une alliance entre véganes et éleveurs paysans est envisageable puisqu’il y a un ennemi commun. Dans une perspective déontologique4, c’est plus difficile. Dans la mesure où les petits élevages ne passent pas le test antispéciste : on ne ferait pas à des humains ce qu’on fait subir à ces animaux considérés « privilégiés »…
Les petits éleveurs vous semblent sincères lorsqu’ils disent aimer « leurs » animaux ?
Je pense, oui. Mais ce modèle ne pourra sans doute pas être étendu à l’ensemble de la population : ça restera une option pour des consommateurs privilégiés. Présenter les petits élevages comme la solution semble ralentir la prise de conscience sur le fait que le spécisme est foncièrement injuste. Et la situation actuelle, notamment climatique, est tellement grave qu’elle requiert des changements majeurs, structurants. Une refonte réelle et totale. Dans un autre ordre d’idées, on entend souvent que le quinoa, le lait d’amande et autres aliments associés au mode de vie végane ne sont pas non plus produits dans des conditions optimales, et que leur production n’est pas exempte de souffrances humaines. C’est une considération importante : l’idée n’est pas d’en finir avec un système de production désastreux pour en instaurer un autre qui reproduit des problèmes similaires. Toutefois, ce n’est pas une compétition dans laquelle il faut choisir les humains ou les animaux. Est-ce possible de réfléchir à un modèle qui ne pénalise ni les uns ni les autres ? Ou, une fois de plus, doit-on se contenter de solutions partielles, dans lesquelles il y a nécessairement de grands perdants ? Ce serait peu ambitieux. Je crois qu’on gagne à viser le soulagement et la libération de tout le monde.
En France, l’Aïd et le marché halal suscitent l’indignation de gens qui légitiment par ailleurs les agneaux démembrés à Pâques, les porcelets castrés à vif et les becs coupés des poules : cette hypocrisie raciste existe aussi au Québec ?
« Cette indignation sélective contre le halal est une façon de plus de diriger la haine contre les musulmanes et les musulmans. »
Elle existe partout. Surtout dans une époque où les musulmanes et les musulmans sont devenus la figure ennemie par excellence. Cette indignation sélective est une façon de plus de diriger la haine contre elles et eux. Parce que, comme vous dites, on ne voit pas ces gens — ou pas tous — s’indigner de la même façon pour les abattoirs non-halal ! Ni avec les mêmes mots, ni avec la même virulence. Quand on parle des abattoirs et du traitement des animaux de manière générale, on ne peut pas ignorer les rapports de pouvoir et de domination, ainsi que le racisme antimusulman, qui traversent la société. Je ne me vois donc pas fermer les yeux sur cette hostilité simplement pour être « loyale » envers la cause animale. Je ne fais donc pas de compromis sur le racisme. D’ailleurs, si on ne verse pas dans la diabolisation et la caricature des pratiques islamiques, beaucoup de musulmans soutiennent que l’esprit de l’abatage halal découle à l’origine d’une préoccupation pour le bien-être des animaux. Mais la question est ailleurs : aujourd’hui, le fonctionnement capitaliste rend les pratiques de production de viande intenables. Ce qui différencie un abattoir d’un autre, ce sont finalement quelques variations dans les pratiques et dans la gravité. Mais le résultat ne diffère pas tellement : les animaux vivent un grand désarroi, ils ont peur, ils endurent diverses souffrances. Et ils meurent. Dans tous les cas, on retire la vie à un être sentient5 qui aurait eu intérêt à vivre, et à bien vivre. Ça ne me semble donc pas très utile de faire un palmarès du pire et du moins pire. Et c’est pour ça que je ne veux pas non plus faire de compromis sur le bien-être animal.
Les monothéismes sont régulièrement critiqués au sein du mouvement animaliste. De fait : la Genèse encourage l’Homme à dominer l’intégralité du monde vivant. Puisez-vous des arguments éthiques dans les textes scripturaires ou bien vous sentez-vous en tension théorique, entre votre antispécisme et votre foi ?
Quand j’ai commencé à m’intéresser à la cause animale, ça a été difficile parce que ma compréhension de ces enjeux était encore embryonnaire. Mais, instinctivement, je savais que c’était possible. Je n’ai pas peur de la complexité, ni d’emprunter des voies inhabituelles. J’ai grandi dans un univers où l’islam était important et c’est dans ce cadre que j’ai trouvé ma place. C’est un guide général, j’y puise des choses positives, notamment la compassion, tout en ne me sentant pas surdéterminée par mon identité religieuse. Je reste un individu qui fait ses propres choix, qui réfléchit, qui s’interroge, qui s’ajuste. Je n’ai jamais pensé qu’il fallait faire un choix entre ma religion et mes idéaux antispécistes. Mon rapport au monde n’est pas aussi rigide, unilatéral et découpé au couteau. Et les personnes qui pratiquent une religion sont comme tout le monde : elles tentent de trouver du sens dans leur vie, jonglent avec des référents multiples et des univers variés, qui parfois s’entrechoquent ! Mais qui communiquent aussi. Un équilibre finit par se dessiner. D’autant que les époques et les contextes changent, les pratiques religieuse et culturelles n’ont pas à être figées et intouchables. Par exemple, les conditions de production d’il y a x années ne sont pas les mêmes aujourd’hui : comment ne pas le prendre en compte ? Ce qui semblait acceptable à une autre époque ne l’est peut-être plus dans une ère caractérisée par la surexploitation, la surproduction, la surconsommation, dans laquelle de nombreux animaux sont en voie d’extinction et où les catastrophes climatiques menacent notre survie. Musulmane ou pas, je ne peux pas ignorer ces réalités.
Dans une conférence, vous rappeliez qu’on animalise les femmes pour les rabaisser — tout un courant féministe a d’ailleurs pensé étroitement l’abolition de la domination masculine et de l’exploitation animale. Mais vous évoquiez aussitôt le mot d’ordre « Balance ton porc »…
Je comprends d’où ça vient. Il ne s’agit pas d’invalider l’importance de cette initiative mais de dire : nous, les humains, avons cette drôle d’habitude de caractériser nos mauvais comportements par des noms d’animaux. Or ce ne sont pas les animaux qui les commettent, ces comportements, c’est nous. Je comprends que ce soit ancré dans notre langage : j’utilisais moi aussi ces qualificatifs et je n’ai pas l’intention de monter aux barricades contre les expressions imagées que presque tout le monde emploie. Il n’empêche : c’est important de prendre conscience de ces schémas de pensée et se demander pourquoi on mobilise autant l’animalité pour parler de bassesses humaines. Est-ce que ce type de langage contribue à un rapport plus négatif avec les animaux ? Et est-ce que le fait de se départir de ces schémas de pensées contribuerait à élever, symboliquement au moins, le statut de ces derniers ?
Vous parliez dans un article des intellectuels québécois « conservateurs » qui tournent en ridicule la cause animale. Nous avons les mêmes. Ce sont également eux qui dénoncent la « terreur féministe » ou parlent d’un antiracisme qui « alimente le racisme »…
« On a tout à gagner à rendre la cause animale incontournable dans nos luttes pour l’émancipation. »
Beaucoup n’ont pas intérêt à ce qu’on bâtisse un monde égalitaire. Ils bénéficient du statut subordonné des personnes racisées, des femmes, des animaux… Alors ils résistent au changement, tentent de préserver l’ordre du monde actuel coûte que coûte. Pour bien des conservateurs, la domination est une donnée de la nature, une nécessité, même. Mais il y a également un angle mort dans beaucoup de milieux progressistes : ce raisonnement, pourtant décrié quand il provient de conservateurs, continue d’être appliqué aux animaux.
Pourquoi ? Les mouvements sociaux ou révolutionnaires réfléchissent généralement à deux fois avant de reprendre les arguments des garants de cet ordre…
Le philosophe canadien Will Kymlicka montre comment les milieux progressistes ont souvent utilisé les animaux comme repoussoir dans leurs revendications d’égalité : « Nous ne sommes pas des animaux ! » Ce n’est pas surprenant : les progressistes, même s’ils sont en général plus « ouverts », ne sont pas moins sujets à des biais psychologiques. Sortir du « suprémacisme humain » est loin d’être facile tant notre histoire et nos façons de faire et de penser s’inscrivent dans ce cadre. Il ne faut pas non plus négliger la force des habitudes, notamment culinaires, qui sont vécues comme quelque chose de très intime. Pour toutes ces raisons, et pour d’autres encore, le spécisme continue d’être l’une des formes de dominations les plus invisibles, sinon la plus invisible. On a pourtant tout à gagner à rendre la cause animale incontournable dans nos luttes pour l’émancipation. Si la lutte pour l’émancipation et la justice exclut les animaux, elle demeure fragile et partielle. Ne pas tenir compte d’eux, c’est laisser intacte l’une des racines qui produit les oppressions. Ne perdons jamais de vue que ceux qui sont particulièrement vulnérables sont précisément ceux qui ne doivent pas être oubliés.
Photographie de bannière : Nick Brandt
- Si les racines de la cause animale remontent à l’Antiquité, c’est probablement à partir des années 1880 que s’énonce la prise en charge de la question animale par le champ anticapitaliste — par la voix des communards Élisée Reclus et Louise Michel. Le premier, militant végétarien, avançant que nous ne saurions travailler au socialisme en « destin[ant] à la mort tous nos semblables qui portent museau et ne diffèrent de nous que par un angle facial moins ouvert » ; la seconde expliquant sa propre révolte par le traitement que la société réserve aux animaux et articulant le sort de ces derniers à celui des humains : « C’est que tout va ensemble, depuis l’oiseau dont on écrase la couvée jusqu’aux nids humains décimés par la guerre. »[↩]
- Rappelons que la notion de spécisme désigne l’idéologie qui — à l’instar du racisme ou du sexisme — prône la hiérarchisation systémique des individus ou des groupes ; celle, dans le cas présent, des espèces au profit de l’une d’entre elles, l’Homo sapiens. Le spécisme fait de l’espèce un critère à même de justifier la violation des droits fondamentaux des animaux non-humains : exploitation, oppression ou meurtre. Il procède dans le même temps au classement arbitraire des espèces entre elles : chats choyés ou chiens consommés, vaches sacrées ou sangliers traqués.[↩]
- Théorie morale qui soutient que ce sont les conséquences d’une action donnée qui doivent constituer la base de tout jugement moral de ladite action.[↩]
- Le déontologisme s’oppose au conséquentialisme : chaque action humaine doit être jugée selon sa conformité (ou sa non-conformité) à certains devoirs et principes.[↩]
- La sentience est la capacité pour un être vivant à ressentir de la souffrance et des émotions, à éprouver subjectivement le monde, à faire montre de volonté et de conscience (de façon relative en fonction des espèces). Elle n’est pas synonyme de sensibilité. Si un organisme végétal est sensible, un lapin, lui, est sentient.[↩]
REBONDS
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☰ Lire notre article « L’antispécisme ? une politique de l’émancipation », Elias Boisjean, février 2019
☰ Lire notre article « Féminisme et cause animale », Christiane Bailey et Axelle Playoust-Braure, janvier 2019
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